• Popularité : première alerte pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault

    La parenthèse électorale refermée, le chef de l'Etat et le Premier ministre voient leur cote de confiance très nettement chuter en un mois dans le baromètre CSA pour « Les Echos ».

     

    Nouvelle hausse du chômage, recul historique du pouvoir d'achat, gel des dépenses publiques, alourdissement de la fiscalité : après une longue parenthèse électorale, les Français reviennent aux dures réalités. Et leur humeur à l'égard de l'exécutif s'en ressent. Dans notre baromètre CSA, François Hollande et Jean-Marc Ayrault voient leur cote de popularité très nettement chuter. Une première alerte.

    La proportion de sondés faisant confiance au président de la République recule de 7 points en un mois, à 51 % tandis que la part de ceux ne lui faisant pas confiance grimpe de 8 points, à 44 %. Le décrochage est encore plus marqué pour le Premier ministre, qui perd 7 points de bonnes opinions, à 49 %, et gagne 10 points de mauvaises opinions à 41 %. Et tous les ministres du baromètre voient leur image se dégrader de 2 à 5 points : Laurent Fabius est celui qui limite le plus la casse ; chargé de la politique économique, Pierre Moscovici est logiquement le plus sanctionné.

    « Le retour sur terre est douloureux »

    « La mobilisation des législatives est finie. Les Français sont désormais dans une distance critique plus forte », explique Jérôme Sainte-Marie, le directeur du département politique-opinion de CSA. « Le pouvoir politique se retrouve pour beaucoup d'entre eux de nouveau dans une position de faiblesse et d'impuissance face aux difficultés économiques. » L'opinion « ne s'attendai t pas à des miracles, mais espérait un peu, ajoute-t-il. Le retour sur terre est douloureux. » Une certaine déception commence notamment à poindre dans l'électorat de gauche. C'est dans celui-ci que François Hollande et les ministres reculent le plus.

    « Il y a un hiatus entre la parole politique et la réalité économique, qui génère de la désillusion », insiste Jérôme Sainte-Marie. S'y ajoute une grande inquiétude, notamment face aux mesures de rigueur à venir. Une cure d'austérité non encore clairement annoncée mais déjà en filigrane dans le discours gouvernemental. « Ce "profit warning" rampant a des effets très anxiogènes », souligne-t-il. En particulier chez les cadres et les professions libérales, les catégories socio-professionnelles qui ont le plus retiré leur confiance au duo exécutif en un mois.

    Le collectif budgétaire mercredi prochain et le sommet social la semaine suivante éclairciront le paysage et contribueront peut-être à dissiper les doutes et les interrogations préjudiciables à François Hollande et à Jean-Marc Ayrault. A moins qu'ils ne les accentuent.

     

    Source : lesEchos.fr


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